Poésie – Mayra Bruneau Da Costa

Mélanie Rocan, Meeting In The Middle, huile sur toile, 2011
Mélanie Rocan, Meeting In The Middle, huile sur toile, 2011




Le monde est à nous
même si nous l’ignorons
tout est écrit quelque part
du papier à lettres
inséré
ici et là
dans nos cerveaux
qui ne croient plus
ni en Dieu
ni en la peur


au réveil
une lueur grandiose
rouge femme
étoffe de rien
de merveilleux et de solitude
il y a dehors des rayons de soleil sans prénom
printemps sans pays
ville sale sans fleurs
fleurs sales sans vie
mais tu rêves
à mieux
une forme de lumière sans âge


et lui chasse les écureuils avec rage
comme si sa vie en dépendait
il travaille la vie de ses mains
comme un morceau d’argile
lui non plus
n’as peur de rien aujourd’hui
il sculpte l’enfance à sa manière
à son âge ou la couleur sort de ses yeux
il existe sans contraintes
cet enfant
qui court
dans le parc
devant moi
je l’envie


demain moi mes yeux
n’auront déjà plus de couleurs
j’ai espoir des rêves des autres
tu verras
la brise sur ma peau
les petites victoires
ce qui sait apaiser un peu
tout s’en vient
le printemps me chante l’amour sans nom propre
et je ris aux éclats
de ton absence
j’ai soif
et l’eau est bonne
je n’ai peur de rien aujourd’hui
le vent me raconte l’errance
et j’y goûte un peu
il y aura toujours quelque chose de plus doux
qu’une baise ou qu’une glace au citron
pour me faire sourire
tu sais
il y aura toujours
quelque chose de plus doux


ici la paix
le parc
et tout ce qui établit la douceur
d’une femme et d’un oiseau
je n’ai peur de rien aujourd’hui
je regarde passer le temps
sans chercher à en agripper les secondes




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