
Il est midi, il fait noir. – Denis Vanier
le sadisme ordinaire commençait son quart de nuit
en cage on avait des glissements de terrains au ventre
des néons jusque sous les paupières
réveillés à bout portant
transportés là où l’on porte des jumpsuits
couleur de détention
où on nous laissait le ventre juste assez vide
pour qu’on avale le temps qui passe
en attendant
de poser nu
dans leur cabine de presswood
pour une petite lampe de poche
éclairant le cul de chaque fucking Frenchie
puis on passait au suivant
nous
qui devenions la crispation fragile
sur le ciment glacé de l’arbitraire
amalgame au sol
où j’ai vu blotti
ce gars-là
incapable de rester calme
il serrait sa tête
de ses paumes répertoriées
ses mains nerveuses cherchaient
à appuyer sur la détente
Aux camarades de cage
du G20 de Toronto