
La chair de mon sang
Une mouche posée sur ma cuisse
se fait la manucure l’air désintéressé
j’aime l’ambivalence des corps à corps
les élans charnels avec férocité
Les rides de mon visage les fissures de mon corps
sont une mutation un développement topographique
une aire de divertissement pour les puces et les coquerelles
La chair de mon sang la résistance aux anticorps
le son des globules en collision le poids d’une vie en soluté
périr pour une gorgée le condensé d’une existence
quelque part assis sur un banc à siffler des bouteilles
sous un soleil dément les sens évaporés
insomniaque à me gargariser
sous l’œil vigilant du Tout-Puissant
sans compromis je sacrifie ma vie au chaos