18/09
une centaine de larmes
poussent à l’envers
m’enferment les pieds la gorge
l’odeur d’essence rouillée entre
les dents
l’iris se perce
tes mensonges sont des lances
je me dépose
à genoux sur mes seins
30/10
trop de couteaux pleurent
et le capharnaüm de ton être
abreuve mon univers
funambules étalons
dévastateurs
ta froideur sur ma bouche
force un sourire idéal
05/05
dévorer ses gales
pour mieux s’enfoncer
dans la plaie
je ne sais pas
quand je vais revenir au monde
mais ça s’en vient
ça s’en vient
ça s’en
vient
01/10
poussières en miroir
fracassées
dans l’ombre bonne et
blanche
les lucioles ne jugent pas
elles dansent
23/09
digérer le temps
encore
s’effilocher les dents
contre un immense royaume
où les oiseaux n’existent pas
nuages en colimaçon
sous ma langue éteinte
sauras-tu me
pardonner?
–/–
tempête domestique
dans le ¾ de lit
les cheveux d’une autre
m’aplatissent
Des mots coup de poing avec une douceur amère