Deux poèmes de Charles Singher, poète habitué de Poème sale.
On peut le lire dans le numéro 21 de la revue française Dissonances, sur Salon Double, sur Le Crachoir de Flaubert et dans la revue Le Pied.
http://revuedissonances.over-blog.com/
http://salondouble.contemporain.info/lecture/un-journal-tr-s-utile
http://www.lecrachoirdeflaubert.ulaval.ca/2011/06/es-arts/
https://www.facebook.com/revuelepied
1.
J’avais besoin de nous
qu’on s’aime un peu les yeux bruns à travers une bouteille de Jameson
se sodomiser l’enfance perdue
placebo souvenirs de vacances
J’avais besoin de notre marelle de trottoir
en attendant janvier foutu à nouveau pour disparaître
et t’entendre me dire qu’on aurait dû naître durant le verglas
avoir le foyer immobile dans le sang
le voyage en rêve
entre nos corps
seulement
2.
Tamisée
la vie persiste
entre deux mains posées sur un comptoir collant
à demi achevée par la connerie des langueurs de samedis soirs
à coup de bières de bouche pâteuse
Des draps jusqu’aux tables toujours humides
Du bar jusqu’aux fantômes de dépanneurs
À coup de jours qui se leitmotivent
et pèsent
jusqu’à ce qu’elle ne persiste plus assez