L’ÉCHELLE QUI MÈNE
J’ai compris que la première révolution
est de faire trembler le corps de celle que j’aime;
d’elle Dieu passe de mes mains jusqu’aux bulldozers de la Main;
j’ai entendu que son corps grondait
tous les parachutes de ma naissance et qu’elle avait un nom
pour m’envoler hors des tavernes;
vie de myrtille
vie de bouche bleue
où le cœur remue dans les entrailles
et sur la ligne muette
– celle qui dévore le ventre des guerres –
un parfum s’ancre à grands coups de hache
et désamorce les mines de futur
et désarme les magasins de fourniture de notre présence
les amoureux opèrent des frappes
dans leurs chambres ouvertes sur le temps
et torchent leur cœur qui appelle toujours:
y’a pas de résistance sans amour
y’a pas d’amour sans résistance
Lancement, ce soir, de son recueil « Les armes à penser » à la librairie Port de tête à 18h00.
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