
Blasphème (je reviendrai à Madrid)
Voyage voyage
tourne et tourne la roue
le fer
dans sa peau
blanche
gras touriste
gâté de lait
de neige noire
marié d’hiver
quotidien de dentelle
frigide de demain
on cassera le sucre
les noms et les adresses
on essuiera ses pas
à son dos
une serviette de papier
et il pleure le
sirop de peur coule
tache ses aisselles entaillées
des cornes sous sa casquette
le pouce levé à tous vents
dans le cul du monde
il est le diable
de son sac trop lourd
d’âmes et d’or
un couteau dans sa botte
et un rameau brûlé
caché par sa mère
le parfume
sobrement
il fronce du bruit
sur son visage pâle
strappé de langue
sur le top d’un char
de travers
il est l’idiot
de tous les villages
et ces musulmans
de le rouler
forcés
à travers cet enfer de bonne volonté
l’autoroute du soleil est longue
sans fumée ni lubrifiant
assis en indien
sur une copie du Coran
il s’acharne sur l’homophobie
sur le droit à la prostate universelle
Paris devrait mourir
et les seins à l’air
il s’offre le pubis en français
pisse le champagne
bien comme il se doit
son haleine de caviar
est à l’épreuve de tout
les guirlandes de poubelles
Charlebois crucifié
tempête les robes de mariées
les flocons du sud
engagé à lui-même
l’innocent
apprend à pleurer en riant
loin des bancs de neiges saints
il égrène entre deux pas de danse
le flamenco
pareil à un chapelet
UN autre texte de Mathieu ICI