Le jour où j‘ai volé le nez de Cléôpatre
Quelque chose s’est engouffré en moi, aspic ou symbole des papes oubliés.
Les corbeaux ont commencé à plonger dans la mer, à mordre l’océan, des dents qu’ils ont perdues au gré des ordinateurs.
Je me suis couronné seul de déchets magnifiques, car innommables.
Une ville s’ébroue d’écume tandis qu’on se presse autour du lance-roquette. Les visages s’immolent et mon meilleur copain est tombé, touché au talon, je prends des photos pour faire vomir le Monde toutes ses rognures d’ongles qu’il avale après s’être rongé le bout du ciel jusqu’au sang.
J’ai décidé d’apprendre à respirer sous l’eau, je n’attendrai plus les progrès de la génétique. Je boufferai du sable jusqu’à plus soif, rien que pour faire mentir les statistiques sur le produit intérieur brut de l’âme humaine et je divulguerai goutte à goutte sur internet le film de cul biographique que je réalise à temps perdu, applaudi métaphoriquement par des hordes de renards et de béliers qui s’affrontent à savoir qui aura le loisir de découper ma chair logistique lorsque le end title naîtra comme mon exécution.