fatigue :
J’ai pris un coup,
Oh oui j’ai pris un coup
de 300 galons
après m’être berluqué
la cavale complète
d’un régiment de nasillards,
tous des rockets et
des barres de fer
en pleine figure.
*
Un mauvais œil,
un esprit mauvais qui arrive
dans son incapacité
à voir la lune s’exposer
aux modernes.
*
Et boire une aquarelle
fanée
à même l’eau vaseuse
du pot de chambre
qui tremblote;
à marée noire,
écaille, poisson.
*
Un petit œil, rêveur romantique,
sort d’un anus médiéval.
Un siècle que ses lettres nobles ratées
n’ont pas servies d’enluminure
enclore d’espoir,
quand et où dormir, s’asseoir,
parcourir le divan creux, une méditerranée.
*
Le rêve, un drap blanc,
au sol une fusillade l’après-midi.
La télé édredon se couche sur moi
comme une amie
qui aurait à me parler.
*
J’opiniâtre de malveillance des retranchements
guerrière,
secousses systématiques
empoussiérées de détails d’une soirée
ratée en ta compagnie;
pas gentil, ainsi soit-il.
*
Tremble,
feuille d’une mamie,
vert souffle et mauve.
Beckett aveugle meurt
dans son dossard,
rencontre le sport et l’écrit;
inabordable ou payable
par atroce poste restante.
*
constatation :
En entrant dans une grande pièce
j’ai vu cette lampe médiévale sur un socle Louis XIV.
J’ai trouvé que cette présentation maniérée
n’avait rien
de spécial.
*
peine, amour et sexe :
Je flotte avec mon sexe dans une main.
Il se frotte seul dans tous les sens,
énerve les combats
catastrophiques d’endormir
mes ombres.
*
Nous exerçons nos urgences
de commettre des meurtres par amour
avec infiniment d’appétits;
une patte dans chaque bouche.
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POÈME SALE 