Si je ne t’écris plus
c’est que j’ai du silence plein les mains
je roule la pierre de ma langue
comme un remords
les mots pourtant viennent
avec de grands gestes d’eau
vers moi
il y a des rêves
à sortir de la neige
si je pouvais remettre debout les forêt que nous avons prises à leur silence
tirer de la boue toutes ces villes accrochées à leur fleuve
Pour que des routes nous traversent à nouveau
Jusqu’à la mer