
La nuit les matous font leurs griffes sur le silence
tu caresses le pelage des mots
tu ronronnes avec eux dans le sens du poil
et le sang gicle dans les ronds-points
des femmes-drapeaux claquent au vent
leurs robes gonflent à larges bouffées de soupirs
et de canaux luisants
la mort coule tranquille au fond des écluses
de ton corps