toujours j’ai peur
qu’on t’échange
sur le commerce des hommes
pour un porc
ou un chien
sans savoir
l’enclos dans lequel
nos baignades de feu
ne nous tuent pas
tu te réveilleras la nuit
pour pleurer
dans une langue
inconnue de toi
sur les cauchemars
de ta descendance
*
moi je me bats au sang
pour garder mon ventre
dans un bout de ruelle
je me tais
de moins
en moins
j’ai mordu
par une sorte d’amour
toutes les bouches ennemies
j’ai craché
coupable d’une haine tranquille
dans le vin de mes amis
j’ai plus soif
j’existe assez