Poésie – Shawn Cotton

LE COSMOGRAPHE DE DAYTONA

 

du tremblage, des crampes d’estomac, des troubles de sommeil

et du spectre de la faiblesse

(L’HABITAT FINAL)

Je ferais n’importe quoi pour un quart
(avec une arme brillante). Et est-ce que c’est ici
et avec toi je m’en fous et je crois pas être répugnant
et je salue les exterminateurs et je me suis habitué
toutes les époques se donnent des petites tapes sur les épaules
et les gens impliqués dans la game ont de la misère
high five



ce qu’ils veulent pas que tu saches qu’ils font à ton corps

(LES MEILLEURS PRIX)

J’ai jamais su que maman devait pas savoir la vérité
excuse-moi
aussi, se sont les mots qui se sont renvoyés eux-mêmes
je trouve ça intéressant ce qu’il y avait dans ma bile
à peu près la moitié de la population du pays.
De temps en temps des affaires de sauvages se passaient
et de temps en temps dans la pluie battante on venait me chercher
il fallait réaliser ce que voulait dire la guerre, j’ai perdu la tête
le patron de mon corps est une paye qui est une partie infime
des travaux par lesquels je suis moi-même éventré
comment je me suis ramassé dans ce mess ?
l’évidence me mène au cheval blanc
la planète observée petitement



 

La ligne de front

(SALUT)

probable que tout semble bizarre, non?
C’est juste un manque de motivation,
vraiment. Nous autres les poètes
on a d’l’air de toute connaître ça.
Ces oiseaux sont extrêmement rares
une genre de tradition
pour retrouver la mémoire



47 personnes se nomment «Shawn Cotton» aux États-Unis. Pas un aussi actif. Shawn Cotton est musicien, poète et comédien.

Il a publié son premier recueil JONQUIÈRE LSD aux éditions de L’Écrou: ICI

Extrait du lancement dudit recueil: ICI



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