W – William S. Messier

LogicBoard22
Poème sale a demandé à 52 auteurs d’écrire sous l’influence du bavardage. Lisez leurs textes du 1er au 28 février 2013. Retrouvez les textes publiés antérieurement dans notre Table des matières



WORD


Word is bond dans le sens que ma parole, c’est du bon shit/C’est toxique, ouvre ton .docx, pis c’est mon flow qui va t’rendre presbyte/Pendant que tu copies-colles mes lyrics/Ch’t’une pilule que ton docteur t’a jamais prescrite/Fuck la police, ton Papyrus fait rien pour rendre tes textes moins merdiques/Pis mon verdict, c’est qu’t’écouter trop longtemps risque de m’donner des otites/Fuck tes préfixes, j’arrive dans ta face avec un son qui est juste trop radical/Attache tes kicks si tu veux pas get got comme dans un roman d’Patrick Senécal/Yo, mon fécal fait bouger ta sœur, ta mère, ta grand-mère pis toutes tes ancestrales/C’est magistral, pendant qu’tu penses que t’es plus real avec tes textes écrits en Mistral/C’est Granby-Style, des Galeries au lac Boivin, le gros, tu l’sais que c’est toujours Arial/On fait ça freestyle, des Prairies à Val-Maher, mon flow déborde d’la piste cyclable/Pour Poème Sale, y a un emcee des Cantons qui explose ton régime scriptural


Blop! Blop! Blop!


Shame on you when you step through to the Ol’ Dirty WZA, Granby Zoo!/« Write what you know », word up à notre Big Poppa à nous/J’écoute Papa Hem, j’croise mes pouces pis j’appelle le Wu/Chaque fois que j’m’assois devant mon Word, c’est du fucking kung-fu/Chaque fois que j’écris un word, meurt un autre voyou/Shame on you when you step through to the Ol’ Dirty Wild Bill, Granby Zoo!/Word is bond, surtout quand mon Word plante pas/Tu cock-bloques mon bloc-notes avec tes rimes de castrat/T’acceptes toutes mes modifs pis tu bitches à cause de l’alinéa/J’ai des paragraphes de bon shit qui se justifient juste pas/Faque t’oublie ça, la marge est trop large pour mon armada/C’est pomme-S, pomme-P, pis pomme-Q tusuite si tu fais pas le poids/C’est du tough-love, mais qu’est-ce tu veux? j’suis de l’École de la tchén’ssâ.






William S. Messier a déjà été un rappeur de sous-sol granbyen. Aujourd’hui, il écrit des histoires et ne dit plus “Word!” pour les mêmes raisons.






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