Le jeudi souvent je dévie
le jeudi souvent je dévie
je vais en ville vider ma vie
rêver de trains manger du vin
raviner ma viande au ralenti
à la fraicheur des friches
à la périphérie
ma gueule a les mêmes rigoles
mon corps a les mêmes galeries
mal étayées mal éclairées mal équarries
faut que je me range
faut que je me plie
que je suive des conseils
que je prenne des avis
que je fasse comme si
mais pas de suite
plus je creuse la question
plus je fraye avec la fuite
mes pairs ne m’ont rien appris
mais il n’est que huit heures et demie
le jeudi souvent je dévie

Heptanes Fraxion – son blog ICI