Chaque année, en se déplaçant au Salon du livre de Montréal, on a l’impression que le livre est à son apex et que toutes les maisons d’édition produisent des auteurs millionnaires à la pelletée.
C’est bon de se l’imaginer de temps en temps.
Bien entendu, les sorties scolaires comptent pour la moitié de l’achalandage et il est difficile de ne pas être tiraillé émotionnellement entre le bonheur de voir des enfants avec des livres et l’envie profonde de les faire fuir en leur échappant le Multi 2013 dessus.
Mais au-delà de ça, c’est avant tout une occasion de s’entretenir avec 30 auteurs en une seule journée. D’ordinaire, ce ne serait pas possible sans consommer 30 petits verres de vin de plastique lors de 30 lancements à la librairie du Tout-Montréal littéraire. L’ambiance est plus calme. Les discussions hors des sentiers habituels : on y est plus sobre et les chocs électriques (une gracieuseté du tapis du Salon) gardent les auteurs à l’affût des fans qui leur avouent avoir lu leur livre dans le bain.
Il s’invente des idylles entre auteurs en séance de dédicace et caissières de l’autre côté de l’allée : – « on se fait des sourires depuis 9h ce matin. Il faut que je lui parle! ».
On a réussi à entrer dans le lounge des auteurs pour acheter de la bière aux auteurs pour qu’ils écrivent sur Poème sale. On a appris en direct que Bertrand Laverdure trouvait son pâté chinois érotique sur les ondes de Radio-Canada. On a surtout lu plein de recueils en rafale.
Les responsables des communications du Salon nous ont gracieusement laissés nous péter les bretelles avec nos accréditations média tout le long du Salon même si on en profitait pour faire notre magasinage de Noël et qu’on a fini par écrire un article une semaine après le Salon.
L’important, c’est que le SALON DU LIVRE DE MONTRÉAL C’EST VRAIMENT L’FUN!
Pour vrai.
Charles et Fabrice (Poème sale)
Le salon du livre de Montréal 2012
POÈME SALE 