A – Marie-Charlotte Aubin

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Poème sale a demandé à 52 auteurs d’écrire sous l’influence du bavardage. Lisez leurs textes du 1er au 28 février 2013. Retrouvez les textes publiés antérieurement dans notre Table des matières




Avions de papier

 

Pourrais-tu revenir s’il te plaît
qu’on ferme l’ordinateur sans rien enregistrer
pis qu’on recommence à écrire une histoire.

Steve Gagnon




[ À lire sous la douche – DÉBUT ]





Enfoncez-moi dans un banc de neige, que le déneigement me ramasse.
La peur me texte un mercredi sur deux.
Et
Les petites voitures de course sur le plancher.
Me font des jambettes de petit garçon.


Je n’ai qu’en main des histoires de trottoir pas fiable
et 4171 “amis” pour me le rappeler.


Au début.
J’avais l’automne de la ville anglaise.
Toi, les paroles en vapeur de lave-vaisselle.


Maintenant.
Tu reçois des roches depuis les grands manèges.
J’ai peur des monstres.



– Personne n’a voulu porter le blâme. –




Oui. C’est dur de se porter sur nos corps.
Aussi bien s’effondrer sur le tapis mouillé dans l’entrée.

Un jour.
Moi aussi, je m’achèterai des légos.
Je ferai du gratte-bobo sur des cicatrises qui n’existent pas.


Elle me fait chier avec sa p’tite face.
– J’ai le visage usagé –
Elle t’a déjà dit, qu’elle pourrait me tuer.
– J’avais juste à être laite –




[ À lire sous la douche – FIN ]

[ À lire dans un endroit sec – DÉBUT ]




Comme un début d’hiver frette sans neige.
Je compte sur mes doigts,
mes mains en mode économie d’écran,
refusent d’écrire.

Drame de Jean Coutu.
Avez-vous un anti-virus ?
Parce que même google translate n’y saisit rien.

Je me tiens debout sur tes lèvres comme sur une rue humide.
Toi, pieds nus sur ma peine, sais-tu que l’hiver demeure instable dans tes mains ?




Nos mères ne motivent plus nos absences

Jonathan Beaulieu-Cyr.




Je t’ai vu plusieurs fois mourir devant un message hotmail.
Avec elle qui n’en reviendra jamais de mourir.

Les jours pastels se succèdent.
Et je ne sais toujours pas pourquoi la pluie.
Tu laisseras des traces de pas sur mon corps encore gelé des hivers passés.
Mais nous finirons avec les paumes sales sur les yeux.
Car les cours de récréation sur mon dos ont beaucoup trop de crevasses.

Tu me diras d’écrire. (Alors que je pleure devant les émissions de cuisine.)
Oui. Car, j’ai des ébauches de vertige sous mes ongles.
Oui. Car, je suis une histoire de cachette.
Une histoire de «sonne-décrisse» sur des sonnettes qui ne marchent pas.

Mais. – Tout est de ma faute –
Je voulais juste retourner vivre dans une boîte de frigo neuf.
Et vendre mes rêves à petits prix sur Ebay.

Viens.
On va jouer au ballon-poire.
Pour noyer l’angoisse qui monte.




[ À lire dans un endroit sec – FIN ]




Je passe l’halloween 4 fois par jour dans tes yeux
et toi tu restes assis dans mes cernes.
Mais viens.
Viens.
On va rire pour croquer le silence.





Marie-Charlotte Aubin aime faire des bulles et voler des billes.
Elle voue une admiration pour la banalité des petites choses simples du quotidien.
Comédienne, auteur et photographe ;
elle est récipiendaire du Prix Piché de la poésie de l’Université du Québec à
Trois-Rivières dans le cadre du Festival International de poésie à Trois-Rivières en septembre 2010.
Je reviens de mourir, Guillaume est sa première suite poétique publié aux Écrits des Forges.

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