mille froids
mille feuilles mille froids
le ghetto marche l’ampoule panique
ce lit désuet
où je rêve encore de prendre son cul parfait en cuillère
songe de pâtisserie
la pâte foncée comme du sable mouillé
j’ai fait peur au monde
refusé les avances des morsures c’est pas pour rien
dans un bloc de sel dur perdu mes ongles pour la suivre
tu vois bien qu’y me reste rien à manger
rien à croire
et qu’ils ont enlevé le téléphone public qui était dans le corridor
les dentelles s’effacent en boucane
le plancher refroidit les attentes
elle dégouttait sur le plancher comme une bonne ma belle cambrée farouche
tremblait comme les arbres trempes quand on leur donne des coups d’hache
des coups d’hache je dis
c’est quand même pas rien
mercredi pourra pas accoucher de novembre
c’est ma fête en novembre mais là c’est l’été qui s’en vient trop pas vite
la brume monte et mon quartier est déjà rendu à la mer
il est temps que je quitte l’immeuble en plongeant
Sébastien B. Gagnon a publié Revolt and disgust poems mostly written in english by an indépendantiste aux Éditions Rodrigol ICI