les draps se replient sur eux-mêmes
surface du désert dont la poussière se soulève
dans le bruit des pales
au loin l’ombre projetée
flotte sous les dunes
comme les arbres blanchis par la mer
vague souvenir de la mort
sur ce qu’on imagine être autrement
une peau étale
quand le sable tissé en creux
laisse apparaître la forme
du dernier tireur
il nous faudra pourtant apprendre
malgré l’odeur enivrante des cartouches
et la douceur de la silhouette tombée
il nous faudra apprendre
à trouver
jusque dans ses repaires
les contours de l’ennemi intérieur