CIRE
tu as pris le temps
qu’il te restait
pour cirer tes jambes
du poil anachronique
il te dérange quand tu magasines
et tu rêves de vacances
en publiant partout ta photo
des sous-vêtements rose que tu portes
dans la salle d’essayage
chaque vêtement
comme une promesse faite à toi-même
comme suggérée par la revue
livrée chez toi
parfumée
tu proposes de lui cirer les testicules
ta langue léchant un peu
tes dents blanches
dans le stationnement
Le poème est tiré d’un zine publié par les éditions de La Tournure
dans le cadre de Expozine.