
*
Busca la herida
Busca la herida
palpa todo el cuerpo
explora los vacíos
y las cóncavas debilidades.
Descifra el signo de la presa
en mi andar
ahonda en mis ojos,
busca el dolor incrustado
el brillo férreo
de amar
ser herida
[Tu cherches la blessure.
Tu cherches la blessure
Tu palpes tout mon corps
tu explores les vides
et les faiblesses concaves.
Tu déchiffres
le signe de la proie
dans ma façon de marcher
tu vas au fond de mes yeux,
tu cherches
la souffrance exquise
- incrustée
l’éclat de fer
ce qui révèle
que j’aime être blessée.]
*
La mano en la sombra.
Hay una mano en la sombra
desprovista de clemencia
expulsada del imperio de las caricias
desconoce el oficio
de construir cercanías o plegarias.
Esta mano
- irrumpe
con aleteo de matanza,
sus movimientos ensucian
las olas
del cuerpo asaltado.
Desgarra con exactitud
la piel sumisa,
- bautiza la herida
y traza una línea
con su dedo de acero.
Sólo
quiere entregarte
- la cicatriz.
[La main dans l’ombre.
Il y a une main dans l’ombre
dépourvue de pitié
expulsée de l’empire des caresses
qui ne connaît pas le métier de construire
des proximités ou des prières.
Cette main
- pénètre,
avec la douceur d’un massacre
ses mouvements souillent
les vagues
du corps agressé
Déchire avec exactitude
la peau soumise,
baptise la blessure
et trace une ligne
avec son doigt d’acier
seulement
pour t’en donner
- la cicatrice.]
Mariela Cordero.
Poète et artiste vénézuélienne.
Premier Prix micropoésie en castillan (Espagne). Premier Prix ibéro-américain Poésie Euler Granda (Equateur). Deuxième prix de Poésie TraccePer La Meta (Italie)