Les choses de l’amour à marde /Territoire solitude
Je t’aime mon coeur!
qui spine en modélisation 3D
dans le fond de son écran.
La fille a l’air ben.
Ostie que le monde m’écoeure
*
L’adjutor
J’étais blême quand tu m’as trouvée.
Assise dans la roche coupante,
les jambes nues.
Tranquillement, la noirceur
s’était frayé un chemin.
Tu m’as lavée, léchée, longtemps.
Merci
*
Si on traine sa solitude
petit bout par petit bout
nos lèvres par en bas nous trahissent.
Pourquoi ça doit être comme ça
et pas comme autre chose?
Pourquoi pas comme une longue ride
de char dans un rang?
Un peu d’ecstasy derrière la cravate
je passe par le toit ouvrant,
finis sur le capot.
On rit,
mes lèvres sont pas en haut.
*
La canicule de Montréal
Les tabarnaques d’oiseaux qui chantent
comme si on devait être heureux
Le soleil plombe comme un fou.
Ça brûle l’amour
et ça coûte cher au tonnerre
la nuit venue.
*
Entre dans la maison
Viens me trouver dans la chambre
et ouvre-moi
doucement
Je ne résisterai pas.
*
Ma peau pèle sous tes doigts acides,
tu piques partout où tu passes.
On fait l’amour en silence
comme un frottement prolongé.
Tu me baises comme on baise les pauvres
et/ou les connes dans les toilettes.
Et les escarres (ce que tu me laisses en
mémoire crasse) me rappellent
que je suis la femme à battre.
*
Recevoir une van dans face sur la grande côte à St-Vic
Même dans mes rêves j’arrive à m’empêcher de mourir
Je suis comme un ange, grand-maman
un ange que tu visites pas souvent.
D’autre poésie de Maude ICI